Marina Bogard, candidate remplaçante sur le canton Rezé 2
Marina a 56 ans. Elle a emménagé à Rezé il y a 25 ans à la faveur d’une mutation professionnelle, après avoir passé son enfance à Rennes, puis le début de sa vie active à Angers. Elle n’en est jamais repartie. Elle aurait pu atterrir n’importe où sur l’agglomération nantaise… et le hasard l’a posée à Rezé. Y rester, par contre, est un choix assumé. « Je me suis très vite sentie chez moi ici. En repartir n’a jamais été une option ! », confie-t-elle.
Vous la croiserez sans doute dans les couloirs de la médiathèque et vidéothèque Diderot, qu’elle arpente régulièrement, ou sur les pistes cyclables de la ville, qu’elle utilise quotidiennement pour rejoindre son travail…
Son parcours professionnel est placé sous le signe de la constance. Marina travaille toujours dans la mutuelle d’assurance de ses débuts, et y a gravi les échelons. Après avoir commencé comme assistante commerciale, elle est ensuite devenue assistante de direction, et est aujourd’hui responsable des « moyens généraux ». Évoluer dans une structure qu’elle connaît bien lui a permis d’explorer plusieurs aspects de la vie en entreprise. Dans les années 2000, elle devient responsable et représentante des élus du comité d’entreprise. Elle s’occupe, dès le début de sa mission, du groupe chargé de travailler sur l’égalité femme-homme.
Et à l’époque, ce n’est que le début des réflexions sur ce sujet au sein des entreprises, la tâche n’est pas aisée. En tant que responsable du groupe, elle s’attache à défendre les droits de toutes et tous pour supprimer les inégalités. En se basant sur les statistiques mises en lumière par le rapport annuel, elle fait le constat cuisant qu’à partir d’un certain niveau hiérarchique, les femmes ne sont plus présentes au tableau, comme dans bon nombre de structures similaires. Son groupe s’attachera à actionner tous les leviers possibles pour leur ouvrir des portes jusqu’ici restées closes. Et ce n’est pas une mince affaire ! Les clichés sur la place des femmes, leur volonté de gravir les échelons, leur compétence égale à celle des hommes, tout cela est bien assis sur des poncifs patriarcaux. Et ce n’était le début du combat… « La cause des femmes, pour moi, a toujours été la cause des hommes aussi. Je n’ai jamais milité pour une suprématie féminine. La question du genre ne doit pas interférer avec la place professionnelle de chacun. Les injustices liées aux inégalités de traitement entre femmes et hommes m’ont toujours révoltée, et ce dès le plus jeune âge ! Au niveau syndical aussi, il y aurait beaucoup à redire sur la place des femmes. »
Prendre ainsi une place prépondérante dans son comité d’entreprise l’a forgée au collectif. « Cela m’a ouverte au dialogue social et m’a permis de porter une voix collective en faisant avancer la cause des collaborateurs, en veillant au bien-être des salariés, tout en faisant avec les réalités économiques et sociétales. »
Parallèlement à son parcours professionnel, Marina s’inscrit très vite dans les associations de son quartier. Elle trouve dans l’associatif de proximité les valeurs qu’elle souhaite défendre activement : développer le lien social avec les habitants, toutes générations confondues, organiser des évènements, connaître son quartier, faire circuler l’information entre habitants et collectivités, tout cela la passionne. Elle s’investit tout d’abord au sein de l’association « Confluence Loire et Sèvre » qui, à ses débuts, outre le but de faire vivre son quartier, s’occupe de défendre la préservation de l’environnement. Fervente adepte des mobilités douces, c’est un sujet dont elle se sent proche.
Elle devient ensuite présidente de l’association « Les agités d’la cale », qui l’ouvre à une autre dimension : celle de promouvoir la culture auprès de tous, sous toutes ses formes, en restant accessible financièrement à toutes les franges de la population. « Cette aventure est née d’un groupe d’amis, qui, par le collectif, se sont sentis plus forts pour réaliser leurs rêves, valoriser leur quartier, faire descendre un bout de culture dans la rue, et rassembler toutes les générations autour d’un évènement. Je crois en la force du collectif pour aller vers l’autre, écouter, et développer les solidarités. Ces expériences associatives ont nourri ma volonté de participer à l’action collective. C’est tout naturellement que je me suis retrouvée dans les valeurs portées par Rezé Citoyenne, et que je m’engage comme candidate aux élections départementales. »