Rezé Citoyenne en dialogue sur l'accueil solidaire
Elle fût également Conseillère municipale sous le mandat de Gilles Retière, administratrice au CCAS de la Ville de Rezé.
« Mon expérience en tant qu’institutrice m’avait déjà amenée à rencontrer des familles en difficulté. L’action du CCAS m’a montré l’ampleur de la réalité. Le travail était considérable ».
La Maison est un accueil de jour qui existe depuis presque 24 ans et qui inscrit son action autour de quatre valeurs : laïcité, équité, solidarité, respect.
C’est ainsi que chaque matin, 60 à 70 personnes se retrouvent pour un petit déjeuner ou pour prendre une douche après une nuit dans la rue ou dans sa voiture…
« Ce sont des personnes en très grande précarité que nous accueillons, tant sur le champ économique, que sur celui du logement ».
Mais l’isolement, la solitude sont aussi des marqueurs très forts. Malheureusement, cette précarité va souvent avec les problèmes d’addictions multiples, et les problèmes psychologiques, voire psychiatriques. C’est en cela que les bénévoles de La Maison sont formés régulièrement.
« Ce n’est pas toujours facile de faire face à des situations ou des comportements complexes, parfois violents. Nous nous réservons des temps d’échanges et de formation qui participent aussi à souder le groupe d’une trentaine de bénévoles et d’une salariée mise à disposition par Trajet ».
Le local appartient à la Ville de Rezé qui prend également en charge les fluides (eau, gaz et électricité).
« Mais il faudrait un autre accueil de jour sur le sud-Loire pour une population en difficulté qui grandit chaque jour, et qui a entre 18 et 65 ans, hommes, femmes et parfois des familles… Il y a un enjeu majeur au niveau du canton mais aussi à l’échelle de l’intercommunalité ».
Il devient nécessaire de s’interroger sur la nécessité d’amplifier l’accueil de jour sur notre territoire. Pour cela il y a une nécessité de renouer le dialogue au niveau du département.
“Nous ne nous rencontrons pas suffisamment alors que les besoins vont grandissants. Les réunions tripartites (Etat Département structure) n’existent plus.”
Annie Frétin nous rappelle aussi l’importance de proposer au public accueilli des bulles culturelles et de loisirs.
“Ce sont des temps précieux. Ils permettent de respirer, le temps d’un conte proposé par la Soufflerie, d’un atelier créatif, d’une sortie au centre équestre, ou au bord de la mer, d’oublier un instant la dureté de la situation…”