Rezé Citoyenne attend ses candidats en octobre

Article paru dans Ouest France du 29 Septembre 2019
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75 % des 43 candidats aux municipales n’auront jamais exercé le moindre mandat, promet l’association, positionnée à gauche. En novembre, ces 43 candidats choisiront leur tête de liste.

« Face au dépérissement qui menace notre démocratie, il faut faire de la politique autrement, collectivement. Dans les partis classiques, on entend beaucoup de « je » et de « moi », et pas assez de « nous » », résume Gilles Ollivier, un des deux coordinateurs de campagne avec Loïc Chusseau.

Échanger nos savoirs

L’association Rezé citoyenne revendique « 110 adhérents et environ 300 sympathisants ». Ils ont été conviés à trois ateliers, trois samedis de suite à la Classerie. Sur les thèmes suivants : « Pour une ville écologique et innovante », « Pour une démocratie ouverte », et « Pour une ville conviviale et intégrante ». Ce dernier atelier se tiendra samedi 5 octobre.

Ces séances sont voulues comme des échanges de savoir entre citoyens, sur des sujets parfois ardus ou techniques, « un peu ce que les partis politiques ont oublié de faire ces dernières années », estime Dominique Poirout, une des actuelles élues rezéennes à avoir quitté la majorité du maire PS.

Quelle place à la métropole ?

Rezé citoyenne parle d’éducation populaire, de justice sociale, de solidarité, de laïcité, d’égalité des chances… Bref, un positionnement sur la gauche de l’échiquier, où elle sera en concurrence avec deux autres listes, celle du maire Gérard Allard et celle de Rezé à gauche toute (RàGT).

Quelle attitude vis-à-vis de Nantes métropole, en cas de succès au soir du 22 mars ? « Nous n’avons pas défini de stratégie, nous verrons, nous regardons ce qu’il se passe dans les 23 autres villes, mais nous voyons émerger peu de mouvements comme le nôtre. »

« Le partage du pouvoir entre élus et techniciens », ce sera un des débats métropolitains « en urbanisme, santé, voirie, ou transports ». Rezé citoyenne envisage aussi que le vice-président représentant Rezé à la métropole ne soit pas forcément le (ou la) maire élu (e).

Candidatures du 1er au 7 octobre

« On ne va pas à cette élection pour compter les cerises, mais pour gagner », lance Gilles Ollivier. « Mais quel que soit le résultat, l’association perdurera, au-delà du mandat de six ans, pour favoriser l’expression de tous et la co-construction. »

Quel processus électoral, dans les prochaines semaines ? Rezé citoyenne veut se distinguer du schéma classique. « Ceux qui le souhaitent sont invités à faire acte de candidature entre le 1er et le 7 octobre. » Le 12, une formation sur le travail d’élu leur sera proposée. « Hélas, la France ne progresse pas sur un véritable statut de l’élu », regrette Martine Métayer, ex-élue, qui cite les pays scandinaves comme modèles.

Ensuite, « une commission choisira 29 de ces candidats. Et les 14 autres seront désignés sur proposition des 300 sympathisants », précise Loïc Chusseau. Deux collèges, donc, pour aboutir à une liste. « Et enfin, les 43 candidats éliront leur tête de liste. » Courant novembre, si on a bien compris.