Le réaménagement de l’aéroport Nantes Atlantique
La santé des habitants , une réelle priorité ?
On peut en douter, aux nuisances sonores s’ajoutent d’autres impacts sur la santé publique comme les particules fines…
Bruit : Il est permis de douter que la santé des habitants survolés constitue une priorité, quand même le couvre feu de minuit à 6 h du matin n’est pas respecté ; les constats fournis par l’Autorité de contrôle des nuisances aéroportuaires sont hélas révélateurs : “le nombre d’infractions en 2023 dépasse celui de 2022 à la même date” et “sur la seule année 2022, plus de 300 vols ont été opérés durant le couvre-feu qui interdit, sauf cas d’urgences, les vols entre minuit et 6 heures du matin à l’aéroport de Nantes Atlantique”.
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Qualité de l’air : le 28 juin 2022 , la direction de l’aviation civile présentait les résultats de campagnes de mesures des particules fines ; le taux observé de concentration (58 500p/cm3) s’avère inquiétant, car ces particules contribuent directement au développement des maladies chroniques ou neurologiques.
Scandaleux : que fait l’État premier garant du respect de la loi ?
La transition écologique ne concernerait pas les aéroports ?
Comment peut-on en 2023 concevoir le réaménagement d’un aéroport comme dans les décennies précédentes, c’est à dire toujours plus massif, plus étendu, drainant des centaines de milliers de déplacements de voitures par an, et ce pour suivre mécaniquement le développement exponentiel du trafic aérien ?
Hors fret, 12 millions de passagers prévus en 2040, 9 millions dès 2025 sachant qu’en 2019 , avant la crise du Covid, 7,2 millions de passagers étaient déjà passés par Nantes Atlantique.
Les options sont très tranchées entre les tenants de l’attractivité économique à tous crins et ceux qui souhaitent une autre approche plus respectueuse de l’Environnement, celle que partage l’association Rezé Citoyenne.
Ainsi les solutions ne nous paraissent résider, ni dans l’isolation acoustique des bâtiments, ni dans le recours à des avions moins bruyants et polluants, mais dans la limitation du trafic aérien par :
• l’extension du couvre feu
• le plafonnement annuel des vols,
assorti d’un réaménagement du site aéroportuaire, respectueux de la biodiversité, de la ressource en eau, des activités agricoles, avec une offre de moyens de desserte alternatifs à la voiture.
Par ailleurs, si l’on veut bien sortir un instant “la tête du guidon”, interrogeons nous :
quels seront demain les territoires les plus “attractifs”, les territoires les plus pollués ? avec plus de nuisances ?
La nécessaire mobilisation des associations et des habitants
Nos élu·es de Rezé Citoyenne ont exprimé à de nombreuses reprises leurs désaccords avec la position de l’État, tant sur la méthode, constatant le manque de transparence, que sur le fond, avec des divergences nettes sur la future capacité d’accueil de l’aéroport et sa configuration.
Nous faisons nôtre la position claire d’Agnès Bourgeais telle qu’exprimée dans l’article de Presse Océan du 29 septembre 2023 “La maire de Rezé espère un projet plus vertueux”
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Cependant, l’expérience montre que les oppositions à des grands projets d’aménagement doivent s’appuyer plus largement sur l’ensemble des citoyens et riverains ainsi que leurs associations ; concernant Nantes Atlantique, il est possible de mobiliser le plus grand nombre à partir de quelques mots d’ordre faisant consensus, en premier lieu la santé des habitants.
Une pétition en ligne à relayer : https://chng.it/NbKLYNbJdV
Rezé Citoyenne s’associe à l’appel citoyen pour limiter les nuisances sonores et l’impact climatique de l’aéroport de Nantes-Atlantique.
Signez la pétition Nantes-Atlantique, quel aéroport voulons-nous pour demain ?