La gauche unie n'est pas une abstraction
Et c’est bien dans nos villes et dans nos quartiers que la gauche résiste.
Le progrès, l’émancipation et la justice sociale sont au cœur de l’action de Rezé Citoyenne, de notre volonté de faire bloc et de se battre, ensemble. C’est une bataille culturelle. Celle qui se mène dans les écoles, les médias, les associations, les discours quotidiens.
On nous dit que l’écologie est punitive, et que la solidarité c’est de l’assistanat. On nous parle de “justice sociale” en supprimant les APL. De “liberté” en surveillant les réseaux sociaux. On nous impose des mesures libérales au nom du réalisme économique. Pourtant, chaque année ce sont 210 milliards d’aides qui partent aux grandes entreprises sans contrepartie. Le « réalisme » cher au gouvernement actuel, c’est de laisser les écoles sans remplaçant et les hôpitaux sans médecin. Il serait peut-être temps de rappeler que le progrès, c’est d’abord sortir des gens de la misère.
Alors oui, nous savons que les forces sont inégales. Que les fractures sont profondes. Que la misère sociale, la désindustrialisation, la désespérance dans les territoires minent le lien démocratique. Car lorsque l’État reflue, recule, que les services publics deviennent des numéros verts, que les crises sont sans réponses, il ne reste que la commune et le maire à portée d’écoute, d’échanges ou même d’invectives.
Or, aujourd’hui, la commune en première ligne de tous les défis de la société est fragilisée. Elle se débat entre les injonctions contradictoires et l’inflation des normes qui découragent et donnent l’impression que l’engagement citoyen et démocratique ne sert à rien. Elle se défend contre les logiques technocratiques qui veulent réduire son autonomie et sa capacité à être un acteur utile aux gens.
Mais nous avons la volonté. Et cette volonté, il faut l’organiser.
L’union de la gauche, c’est un chemin un peu caillouteux, jonché d’embûches. Mais au fond, ce joyeux bazar où chacun tient à sa virgule mais finit par signer la même phrase ne nous fera pas perdre notre âme citoyenne. Au contraire. Il nous garantit une force d’action, et des moyens de travailler ensemble, de façon solidaire, à apaiser notre Ville et continuer à tisser des liens entre les habitantes et les habitants, comme nous le portons haut et fort depuis six ans déjà.
À Rezé, en 2020, nous avons vu se réunir autour de notre projet « Rezé Citoyenne » des militant·es insoumis, socialistes, communistes, écolos, associatifs, syndicalistes, et des simples citoyens motivés par une action publique plus juste, plus égalitaire, plus respectueuse de son environnement. Il y avait des anciens qui n’y croyaient plus, et des jeunes qui n’avaient jamais distribué de tracts. Il y avait des gens de toutes traditions, de toutes colères, de toutes espérances. Et ça a marché.
La victoire, c’est une dynamique. C’est une conscience collective. C’est un peuple debout, qui se met en mouvement. Les municipales auront lieu l’an prochain, ce ne sont pas des élections secondaires.
C’est dans les municipalités que se préparent les alternatives concrètes : logement social, végétalisation, soutien aux associations, culture vivante, démocratie directe. C’est là qu’on peut démontrer que la gauche n’est pas une abstraction, mais une gestion humaine, inventive, efficace. Ces orientations primordiales sont le socle de Rezé Citoyenne.
Pour aller plus loin et éviter de se perdre dans des guerres fratricides qui ne font qu’appauvrir les débats et faire reculer le dynamisme insufflé par les listes citoyennes, il faut des alliances. Des listes ouvertes. Des projets communs. Des campagnes qui ne ressemblent pas à des appareils politiques descendus d’en haut, mais à des chantiers citoyens, vivants, ancrés. Car la gauche a souvent échoué quand elle s’est crue seule ; mais elle a gagné quand elle a accepté la diversité des chemins.
Travaillons ensemble à la poursuite du combat que notre mouvement, Rezé Citoyenne, porte depuis le début.
Et pas seulement pour une campagne mais pour une promesse d’avenir.