Focus sur la tranquillité publique et la sécurité
Se sentir en sécurité est un droit essentiel
La déclaration des droits de l’homme et du citoyen de 1789 introduit pour toute personne un droit à la sécurité compris comme « la satisfaction des droits économiques, sociaux et culturels indispensables à sa dignité et au libre développement de sa personnalité ».
Or, quand on parle de sécurité, cette dimension sociale est occultée. Seule est pointée l’insécurité « civile », résultat d’une délinquance violente. Pourtant, dans nos sociétés néo-libérales l’insécurité sociale grandit, le sentiment d’insécurité augmente, les liens sociaux se délitent, l’insécurité civile progresse. Actes de vandalisme, incivilités, cambriolages, trafic de cannabis, l’insécurité touche trop de nos concitoyen·ne·s. Face à cette réalité, il faut avant tout rappeler que le maintien de la sécurité est une compétence de l’Etat. Pour autant la ville ne peut s’en désintéresser. Elle peut et doit agir, à sa mesure, voici ce que nous ferons :
Mettre en place un service dédié à la prévention et à la tranquillité publique
Ouvert au public, ce service aura des missions de surveillance, de médiation, d’écoute et d’intervention.
Aménager la ville pour qu’elle soit plus sûre
Il est démontré que l’aménagement de l’espace public et son occupation ont un impact fort sur le sentiment d’insécurité. Notre projet propose différentes actions pour faire baisser le sentiment d’insécurité :
- Amélioration de la qualité de l’espace public : travail sur la signalétique, l’éclairage, l’entretien, les conditions de circulation, l’animation
- Adaptation de l’espace public aux besoins des femmes
- Décloisonnement urbain des quartiers dit « difficiles », avec comme ligne directrice le développement de la mixité sociale.
Faire un diagnostic précis pour agir plus efficacement
Incivilités, dégradation des biens, vols, cambriolages, propreté de la ville, nuisances sonores, occupations illégales de l’espace public, agressions… les sujets changent d’un quartier à l’autre mais doivent tous être pris en compte et traités. Pour cela :
Nous établirons un diagnostic précis de la sécurité pour chaque quartier :
- Élaboré avec tous les acteurs concernés, nous y associerons les habitant·e·s dans le cadre des conseils de quartier.
- Des expérimentations seront mises en place, par exemple les marches exploratoires, leur objectif est de s’appuyer sur le regard des femmes pour améliorer leur sécurité dans la ville.
Nous évaluerons les moyens mis en œuvre pour la sécurité :
- Par la ville : analyse des missions des Agents de Surveillance de la Voie Publique (ASVP) ; analyse du rôle des médiateurs et des dispositifs « voisins attentifs » et « tranquillité vacances » ;
- Par la métropole : étude du bilan de la vidéoprotection sur Rezé et évaluation de la police métropolitaine des transports.
Nous nous appuierons sur ce diagnostic pour renforcer les dispositifs les plus efficaces ou les faire évoluer.
Renforcer l’action du CLSPDR
Le Conseil Local de Prévention de la Délinquance de la Radicalisation, présidé par le maire, est chargé de réunir tous les acteurs concernés * par les questions de sécurité et d’arrêter un plan d’action de prévention de la délinquance.
- Pour qu’il soit efficace et réactif, nous nous engageons à le réunir 3 fois par an et de façon exceptionnel si problème le nécessitant. Cette régularité permettra de favoriser le partenariat, le partage et le suivi des dossiers.
* Représentants de l’Etat et du procureur de la République, du département, des services publics, bailleurs sociaux, habitants, commerçants, associations, opérateurs de transport…
Mettre des hommes et des femmes au plus près des habitant·e·s
- Nous agirons pour renforcer la présence et le rôle de toutes celles et ceux qui peuvent améliorer la sécurité au quotidien (ASVP, médiateurs, concierges, agents de prévention…). Nous accompagnerons les victimes.
- La sécurité est d’abord une compétence de la police nationale. Mais nous mettrons tout en œuvre pour obtenir le renforcement des moyens de la police nationale et une plus grande amplitude d’ouverture du commissariat de Rezé.
- Nous consulterons les citoyen·ne·s sur la pertinence de création d’une police municipale :
Pour être efficace une police municipale doit être proche des habitant⸱e⸱s, assurer une présence régulière, un îlotage dans la ville.
Nombre d’agents, heures de présence, missions, place de la vidéo surveillance, équipement coûts : ces éléments seront repris dans un projet détaillé, discuté avec les habitant·e·s et soumis à une consultation.
Faire de la prévention sociale
Notre approche de la sécurité nous invite à réfléchir sur les causes qui amènent certains à des passages à l’acte :
la pauvreté qui entraîne la désocialisation est un corolaire à la délinquance, aux incivilités, tout comme les difficultés sur le plan éducatif…
- Nous agirons de façon préventive en favorisant les initiatives de soutien à la fonction parentale, d’accompagnement de projets et dispositifs d’insertion professionnelle, de lutte contre le décrochage scolaire, d’amélioration du cadre de vie…